C’est pas la pandémie qui te rend malade. Le diagnostic tu l’as posé bien avant : capitalisme, individualisme à la con, collapse climatique.
Tu prends ce cocktail monstrueux, tu mélanges, tu fous ça dans un moule crasseux qui pue l’existentialisme. Ça dégouline de Sartre, de Nietzsche. Quelques feuilles cramées de Camus dans les coins. Ni Dieu ni Maître que tu dis, ni putain de sens à ton existence. C’est ça être libre ? Ça se croit fort, plus fort que celleux qui croient fort.
Et pis y a ton job merdeux, dix ans d’étude pour passer tes journées les yeux rivés sur un écran. Si on t’avait dit que tu finirais fonctionnaire, à te noyer dans du formol…
T’es de la belle classe moyenne bobo-gauchiste, t’es privilégié hein. Aucune chance que t’oublies. Pas besoin d’un connard de lecteur du 20 minutes pour te le rappeler. T’as les conditions matérielles qui faut pour pouvoir te prendre une dépression et les cachetons qui vont avec.
T’oscilles entre rage et léthargie. Fermer les yeux, attendre que la vie passe. Vouloir tout faire péter.
Et pis t’entends le retour des oiseaux qui braillent. Tu repars pour une nouvelle ronde de divertissements pascaliens histoire de remplir le vide encore un peu. Parait que les terrasses rouvrent bientôt.
Jo’
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