La démocratie est morte ! Pire Monsieur, La pLus vEilLes dEmoCratiE d’EurOpe A étE DetrUitE !

Car, voyez-vous, la Suisse a, comme la plupart de ses voisins, adopté des mesures afin de limiter la 4^ème vague de Covid-19. Et comme la majorité de ses voisins, la Suisse a décidé d’établir un pass permettant de vérifier qu’une personne n’est pas porteuse du virus avant d’accéder aux lieux publics. Mécaniquement, des 3 options pour avoir ce pass, la vaccination est la plus simple et la plus définitive. Et nous voyons donc le dernier bastion des Anti-Vax se déverser de haine et de conneries sur les réseaux sociaux et parfois dans la rue.

On peut déjà pleurer à la vue des connaissances historiques de ces bolos. La Suisse en 1291, c’est très loin d’être une démocratie. On a eu d’ailleurs beaucoup de difficultés à nous défaire du féodalisme et on a bien été aidé par les fusils français. On peut aussi enrager de ces merdeux qui chialent et crient à la dictature pour une petite mesure sanitaire alors que l’Occident abandonne les afghans à un régime totalitaire. Mais, on peut faire aussi des parallèles rigolos.

Les fusions de communes sont des sujets politiques hautement émotionnels. Pas la lutte contre la pauvreté ou les injustices. Non, Madame ! Le sujet délicat par excellence c’est de savoir si Villars-le-machin et Truc-le-trous, sans gouvernement depuis 5 ans, vont se dire oui. Et souvent, lors d’un mariage à 3 ou plus, une commune dit non devant l’autel. Ce qui est pas sympa pour les invités et en plus est une source d’emmerdes monumentales. La motivation est parfois un attachement nostalgique à une entité politique qui fait son identité villageoise de bourgeois du coin. Mais plus pragmatiquement, c’est la peur de voir augmenter les impôts et la perte de pouvoir pour les notables locaux. Alors on fait une campagne passionnée pour le non ! On parle de dictature du canton ou du village voisin ! On s’engueule au carnaval et on plombe l’ambiance dans les bistrots ! Et après la glorieuse victoire, on découvre comme un con que l’on est une enclave entourée par une commune que l’on a copieusement insultée et dont les habitants ne veulent plus payer pour nos infrastructures. Je vais pas vous saouler avec l’histoire, mais à la fin les impôts augmentent ou la commune est sous tutelle.

Bref, tous cela pour expliquer que faire des choix, ça a des conséquences. Et que même si les anti-vax me casse les couilles à manifester tôt le matin alors que j’ai enfin réussi à pioncer, ils ne sont pas un phénomène si nouveau. En fait, faire des choix cons et pleurer quand il faut assumer les conséquences semblent être une spécialité Suisse. Une nation d’immatures qui veulent à la fois la fin de la pandémie, ne pas se vacciner et ne pas avoir de mesures contre la circulation du virus. Une nation d’immatures qui veulent rester une commune de 100 habitants qui a besoin d’une gigantesque infrastructure interdépendante des voisins pour assurer un confort de vie avec piscine et SUV de bolos, mais qui veulent pas assumer les conséquences pour la maintenir. Une nation d’immatures qui ruinent mes soirées au bistrot et gâchent mes quelques heures de sommeil. VOus sAvEz, cE qUi LeUr FaUdrAit moN bOn MoNsiEur ?! UnE bONne dIctAture (du prolétariat) !

L’insomniaque